La gestion du risque par l'élagueur, le choix du matériel antichute
L'élagueur doit utiliser un matériel le protégeant du risque de chutes, un EPI constitué notamment d'un kit antichute (harnais, éperons, câbles, mousquetons). L'entreprise d'élagage doit également mettre à disposition une échelle de qualité offrant une bonne stabilité, une nacelle (obligatoire lorsque la configuration du terrain le permet).
Le choix du matériel de coupe
Des outils adéquats doivent être utilisés et leur bon fonctionnement doit être vérifié avant le début des travaux de taille, de coupe : scie à main, scie à chaîne, scie sur perche télescopique, scie miniature, sécateur, dessoucheuse aussi nommée rogneuse de souche.
Le site internet du ministère de l'agriculture met en garde sur les dangers de l'utilisation des scies à chaîne. Il rappelle que son usage est réservé aux opérateurs qualifiés et ne doit se faire que pour la coupe du houppier, c'est-à-dire la partie haute de l'arbre. De plus, son utilisation doit se faire de préférence avec l'aide des 2 mains.
Opération d'élagage à proximité des lignes électriques aériennes
Travailler à proximité des lignes électriques aériennes exposent l'intervenant à un risque d'électrisation voire d'électrocution. C'est pourquoi les articles R4534-107 à R4534-130 prévoient des distances minimales de sécurité. Si ces distances ne peuvent être respectées, une procédure de consignation est à mettre en place avec le transporteur d'électricité, afin de couper la ligne le temps des travaux.
Les branches humides sont d'excellentes conductrices. Il est donc important de vérifier que l'arbre, même à une distance de sécurité de la ligne électrique, ne risque pas de provoquer un arc électrique. Et en cas de coupe, sa chute doit être étudiée afin d'éviter toute détérioration du réseau.
La formation à la sécurité de l'élagueur
L'élagueur a une formation de base en agriculture (bac pro aménagement paysager, par exemple). Cette formation est complétée par un certificat de spécialisation (CS) arboriste-élagueur. Les apprentis élagueur apprennent ainsi à réaliser en toute sécurité, les gestes techniques liés à la coupe, l’entretien, le démontage, l’élagage et l’abattage des arbres. Ils apprennent également les techniques pour accéder aux arbres et s’y déplacer sans danger.
Par ailleurs dans le cadre de la formation continue, des stages de sensibilisation sont effectués. C'est, par exemple, le cas de la formation "utilisation des scies à chaines portatives".
L'accidentologie du métier d'élagueur
Les accidents d'élagage et de bûcheronnage font régulièrement les titres de la presse régionale. D'ailleurs, ce métier fait partie de la liste des 10 métiers les plus dangereux, selon les assureurs. Le nombre d'accident d'élagage en France est d'environ 600 par an, selon l'association Qualiarbre. De plus, les élagueurs sont plus touchés que la moyenne de la population par les TMS (Troubles Musculo-Squelettiques)
Dans les statistiques 2019 de l'assurance maladie, les chutes représentent 28% des accidents du travail et l'utilisation d'un outillage, 8%. De plus, les chutes sont classées 2ème cause d'accident mortel au travail derrière les accidents de la route.
Les accidents domestiques liés à la taille des arbres
Les accidents de jardinage et parmi eux les accidents type "élagage" représentent une grande part des accidents domestiques (environ 33%). Les chutes dominent (autour de 42%). Il faut également noter que les seniors représentent une grande part des victimes. C'est pourquoi il est préférable de faire appel à un professionnel de l'entretien des arbres ou au moins de louer le matériel de sécurité nécessaire et de vérifier la présence de lignes électriques.