En France, environ 17 millions de m3 de résidus d’origine végétale aussi nommés déchets verts sont produits chaque année. Cette production est le fait des entreprises (société d’élagage, exploitation forestière…), des collectivités publiques en charge de l’entretien des espaces verts mais également des particuliers entretenant leur jardin ou leur verger.
Personnes morales et personne physique se posent donc la question : comment se débarrasser des déchets verts ?
Les résidus d’origine végétale se classent en 4 grandes familles :
- les déchets lignocellulosiques, c’est-à-dire les brindilles, arbustes, branchages, haies,
- les déchets ligneux c’est-à-dire les résidus de l’élagage et de l’abattage d’arbre ainsi que les souches et les bûches,
- les déchets cellulosiques à ligno-cellulosiques, c’est-à-dire les feuilles mortes,
- les déchets cellulosiques, c’est-à-dire les résidus du fauchage des herbes hautes et de la tontes de pelouse.
Traditionnellement, les déchets végétaux étaient brûlés. Mais la combustion des végétaux est une source d’émission de particules fines. Et lorsqu’elle est incomplète, elle engendre l’émission de noir de carbone, un aérosol carboné. Or particules fines et noir de carbone sont mauvais pour la santé et pour l’environnement et contribuent au réchauffement climatique.
Par ailleurs, un feu de végétaux mal maitrisé peut occasionner des dégâts importants sur les propriétés voisines voire dégénérer en feu de forêt. C’est pourquoi la circulaire du 18 novembre 2011 rappelle l'interdiction du brûlage à l'air libre des déchets verts, sauf dérogation communale s’appliquant alors uniquement au particulier. Le contrevenant risque une contravention de 450 €.
Depuis 2016, les professionnels produisant plus de 10 tonnes par an de déchets verts ont l’obligation de les trier et de les valoriser. A compter du 31 décembre 2023, tous les producteurs, industriels comme particuliers, seront soumis à la même obligation de tri et de valorisation.
Il existe trois types de valorisation des déchets verts :
- la valorisation énergétique,
- la méthanisation,
- le compostage.
Les chutes de bois et de brindilles résultant de l’élagage servent à produire de la chaleur (bois énergie) tandis que les autres déchets verts peuvent être utilisés pour la production de biocarburants et d’électricité.
Dans le cadre de la méthanisation, des micro-organismes assurent une décomposition des végétaux. Ainsi transformés, ces derniers servent à fabriquer du biogaz ou du digestat. Ce digestat va être utilisé en épandage dans les champs ou être commercialisé comme engrais organique. Cet engrais a vocation à limiter l’utilisation voire remplacer l’engrais de synthèse. Or, la fabrication des engrais de synthèse repose essentiellement :
- sur le phosphore et la potasse, deux ressources minières non présentes en France et non renouvelables,
- sur la synthèse de l’azote très énergivore.
A savoir : selon les chiffres de l’observatoire du biogaz en France, il y a plus de 700 unités de méthanisation. Ces usines de méthanisation utilisent principalement des résidus issus de l’agriculture mais également des biodéchets.
Le compost est fabriqué à partir des résidus végétaux, qui sont broyés et stockés dans une aire de fermentation. Le compost sert à amender les sols, en améliorant leur fertilité et leur structure. Une telle pratique est un véritable atout dans le contexte actuel d’appauvrissement des sols en matière organique.
A noter : les résidus du jardin peuvent également servir à la fabrication du paillage.
Faire appel à une société de débarras des biodéchets à plusieurs avantages :
- le client est en conformité avec les dispositions du code de l’environnement et fait un geste pour la planète,
- le développement de mauvaises odeurs dans le jardin est évité,
- la société en charge du nettoyage dispose du matériel nécessaire (sacs, bennes, camions…),
- les employés ont des Equipements de Protection Individuelle (EPI) efficaces pour éviter les accidents et sont formés à la manipulation et au traitement des déchets verts,
- les déchets du jardin sont remis dans des filières agréées garantissant le recyclage et la valorisation des déchets verts,
- le particulier évite d’avoir à se déplacer à la déchetterie.
L’entreprise débarrassant les particuliers, entreprises et collectivités locale des biodéchets établit un devis tenant compte :
- de la typologie des déchets,
- du volume de résidus vert à enlever,
- des difficultés d’accès au chantier (possibilité de venir avec un camion ou non),
- de l’éventuel traitement préalable des déchets, comme la découpe d’un tronc d’arbre et le taillage des branches et haies pour les faire entrer dans le camion.